Manque de main-d’œuvre, l’Allemagne compte sur les travailleurs immigrés !

La population allemande vieillit et les départs à la retraite sont de moins en moins remplacés.

Le nouveau ministre allemand de l’économie affirme que le pays aura besoin de recourir à l’immigration pour maintenir sa productivité.

Robert Habeck est le nouvel homme fort de la politique allemande. Le co-leader des Verts n’est pas seulement le nouveau ministre allemand de l’économie. Il est également vice-chancelier et ministre de l’environnement du pays.

Mardi 11 janvier, Robert Habeck a dévoilé les ambitions et les projets de son nouveau super ministère. Lors d’une conférence de presse, il a rappelé que l’Allemagne compte actuellement “390 000 emplois vacants, un chiffre qui devrait atteindre un million, voire plus“. Si nous ne remplissons pas ces postes vacants, nous aurons de sérieux problèmes de productivité”, a-t-il déclaré.

Selon Robert Habeck, le manque de personnel qualifié devient un problème dans de nombreux secteurs, du tourisme à l’industrie, en passant par la construction et les services.

Le vice-chancelier estime qu’une série de mesures sont nécessaires, notamment une meilleure formation et des moyens d’améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée dans certains secteurs.

Toutefois, “ce qui est absolument nécessaire, c’est une hausse de l’immigration dans tous les secteurs, qu’il s’agisse d’ingénieurs, d’artisans, de personnel soignant ou de personnel de santé.

Vieillissement de la population

Comme de nombreux autres pays d’Europe, la population allemande vieillit. L’Institut allemand de recherche économique (DIW) prévoit que d’ici 2022, plus de 300 000 personnes quitteront leur emploi et prendront leur retraite. En même temps, il n’y aura pas assez de jeunes pour les remplacer.

Comme le rapporte le site d’information Euroactiv, les prévisions sont sombres. D’ici 2030, il pourrait manquer 5 millions de travailleurs sur le marché du travail allemand.

L’une des idées avancées par le nouveau gouvernement est d’offrir un accès simplifié au marché du travail aux personnes ayant obtenu l’asile. Le gouvernement envisage également de réformer les règles de l’immigration légale et de proposer un système de points pour attirer les travailleurs qualifiés.

Nouvelle étude

Selon une nouvelle étude publiée le 12 janvier par l’Institut économique allemand (IW) de Cologne, de nombreux étrangers sont déjà entrés sur le marché du travail, notamment dans les secteurs de la restauration et de la logistique. Malgré cela, l’IW affirme qu’il manque environ 12 000 chauffeurs routiers et environ 4 200 personnes dans le secteur de la restauration. “Sans l’immigration, ces chiffres seraient encore plus dramatiques”, notent les auteurs de l’étude.

Actuellement, un chauffeur sur quatre est étranger ou est né à l’étranger. Selon l’IW, environ 133 000 migrants ont suivi une formation de deux à trois ans et conduisent des camions en Allemagne.

Le même phénomène est observé dans le secteur de la restauration, où travaillent environ 91 000 personnes nées à l’étranger ou de nationalité étrangère, soit une personne sur trois. Mais là aussi, malgré les nombreuses restrictions sanitaires dues à la pandémie de coronavirus et les fermetures de bars et de restaurants, la pénurie de personnel dans ce secteur s’accentue depuis près d’un an.

Via : Allemagne : face au manque de main d’œuvre, le gouvernement compte sur les travailleurs immigrés

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